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Apprendre à gérer les conflits
Comment détecter un conflit ?
Pour beaucoup d’entre nous, le conflit est vécu comme un moment douloureux, à tel point qu’il faille parfois user de toutes sortes de stratagèmes pour l’éviter voir le fuir. La première difficulté est l’angle par lequel nous avons tendance à considérer le conflit, comme quelque chose de dangereux, comme un accident.
Or, nous sommes tous tellement différents, avec des caractères différents, des envies et des besoins différents, que nous ne pouvons pas évoluer sans tensions dans nos relations interpersonnelles. Nous allons, de par la nature humaine qui nous caractérise, développer du conflit tout au long de notre vie. Si bien que nous pouvons apprendre toutes les méthodes, toutes les techniques, tous les outils… nous n’éradiquerons pas le conflit.
Nous le voyons bien, les Grands Hommes qui se caractérisent par leur sagesse et leurs actions en faveur de la paix tel que Nelson Mandela, Martin Luther King ou bien encore Gandhi, ont navigués dans le conflit… Quid ?
Il est important de reconsidérer le conflit, non pas comme une embuche mais comme un élément, un composant, un ingrédient de la vie. Partant de là, apprendre à gérer un conflit ne consiste aucunement à apprendre à les annihiler mais à apprendre à mieux les vivre, à ne plus en avoir peur pour pouvoir mieux les appréhender et les gérer.
Il s’agit de la première clé dans le sens où elle nous permet de sortir d’un langage que nous utilisons souvent dans ce type de contexte, un langage d’attaque ou de défense, d’émotion ou de réaction qui finalement amplifie l’escalade du conflit.
Peu importe la méthode de gestion de conflit utilisé, il s’agit avant tout d’intégrer une dynamique, un processus qui est loin d’être linéaire. Cela s’apprend comme n’importe quelle autre discipline : il faut du temps, de l’expérimentation, de l’itération et surtout croire en sa capacité de changer. Combien de fois avons-nous entendu des proches, des collègues, ou encore nous-même, nous dire « j’ai toujours été comme ça », « ce n’est pas maintenant que je vais changer », « je ne sais pas faire autrement », …
Le préalable à toute formation la gestion des conflits consiste à être prêt à lever ses propres barrières pour prendre conscience de sa programmation, de son conditionnement. En d’autres termes, il s’agit d’apprendre à mieux se connaître réellement pour sortir de ses automatismes, de ses mécanismes autobloquants et pouvoir agir avec discernement et ainsi ne plus subir mais agir en nommant, car il faut le dire, le non-dit, l’interprétation et le secret sont d’excellents engrais pour faire germer le conflit.
Cette réflexion sur soi, sur son rapport au conflit, sur ses propres émotions, sur ses besoins constitue le terreau qui permettra ensuite de semer les différents apprentissages autour des méthodes et outils de gestion du conflit. Tout comme pour faire pousser les fleurs de notre balcon, il faudra régulièrement prendre soin de cette attention à soi-même, de cette attention à cette nouvelle dynamique qui s’inscrit dans le temps pour pouvoir mobiliser les outils de manière efficiente et efficace, sans douleur.
Détecter les conflits, ou les potentiels conflits en sortant de la dichotomie de qui a raison, qui a tort, mais plutôt en trouvant une troisième voie en dehors de ce qu’on pourrait appeler un sport de combat. Accepter et accueillir le conflit pour mieux le prévenir ou bien en sortir lorsqu’il est là et ne pas tomber dans le piège de l’escalade.
Vous l’aurez compris, pour pouvoir utiliser sa boîte à outils de gestion de conflits, il est impératif d’apprendre à se connaître de s’inscrire dans une dynamique de changement.
Qui est prêt ?